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Mi-4A Mi-4A Un Mi-4A du 226.OSAP lors d'un exercice de sauvetage au-dessus de l'un des étangs entourant Sperenberg. © L.Khandurin.

An Mi-4A of the 226.OSAP during a rescue exercise above one of the ponds surrounding Sperenberg. © L.Khandurin.
Le premier hélicoptère lourd soviétique produit en série était issu d'une directive émise par le Conseil des Ministres de l'URSS datant du 5 octobre 1951. Cette dernière stipulait que cette machine devait être capable de transporter en soute 12 hommes de troupe assis sur des sièges pliables, un canon de 57 ou 79 mm ou encore un véhicule tout-terrain de type GAZ-67B ou GAZ-69. La capacité d'emport devait s'élever à 1200 kg en conditions standard et 1600 kg en surcharge. Le premier prototype volant du V-12, futur Mil Mi-4 "Hound," fut terminé fin avril 1952 à l'atelier expérimental Mil de l'usine n°3 à Moscou. Le Mi-4 était le premier hélicoptère au monde à bénéficier de commandes à assistance hydraulique. Un moteur Chvetsov ACh-82V composé de 14 cylindres disposés en double étoile développant 1530 cv en utilisation normale et 1700 cv au décollage, motorisait cette machine dont la production en série fut approuvée dès décembre 1952 en vue d'être lancée à l'usine n°387 de Kazan. Les appareils militaires étaient généralement gréés avec une gondole ventrale abritant une mitrailleuse de 12,7 mm alimentée à 200 coups (complexe K-48) montée sur un affût flexible NUV-1. Les deux pilotes occupaient un cockpit surélevé au-dessus de la soute cargo qui pouvait, le cas échéant, accueillir un réservoir supplémentaire. Un treuil électrique LPG-2 était fixé à l'intérieur de la soute, au-dessus de la porte latérale (une seule à gauche). Il pouvait pivoter vers l'extérieur lorsque cette dernière était ouverte. Le rotor principal des machines initiales était constitué de pales ayant une durée de vie limitée à seulement 150 heures. Toutefois, cette dernière sera progressivement allongée pour atteindre 2500 heures en 1960 grâce à de nouvelles techniques de fabrication qui seront utilisées sur les autres productions de Mil avec succès.

Mi-4A Mi-4A Les Mi-4 de série pouvaient recevoir 16 hommes de troupe ou 8 civières ; une "jeep" GAZ-69 ou deux motos M-72 avec sidecar et 5 hommes de troupes ; un canon de campagne avec ses servants et les munitions ou deux mortiers de 82 mm avec leurs servants et 7 caisses d'obus. D'autre part, un crochet était prévu pour transporter sous élingues une charge de 1300 kg. A l'instar des Mi-1 et Mi-2 qui ont été déclinés en différentes variantes (voir > 4.2 Les Mi-2 "Hoplite"), les Mi-4 connurent de nouvelles déclinaisons dont la finalité fut reprise et développée avec son successeur, le Mi-8. Peu de choses sont connues sur la carrière du Mi-4 au sein du GFSA. Cependant, il est certain que tout ou partie des versions décrites ci-dessous furent déployées en RDA.

Mi-4A VMR-1 Le Mi-4A (1956) de transport militaire était bien évidemment le plus répandu. Les hommes de troupe embarqués pouvaient tirer par des ouvertures pratiquées dans les hublots. Les Mi-4A étaient également susceptibles d'être convertis en poseur de mines simplement en démontant les portes de soute arrière en forme de demi-coquilles et en y installant un système de dépose de mines VMR-1 utilisant un tapis roulant. L'extrémité du système de dépose dépassait à l'extérieur de la soute, l'hélicoptère volant à basse vitesse et à quelques dizaines de centimètres d'altitude lors des opérations de minage.
Le Mi-4AV (Vooroujenniy - Armé) est entré en service en 1968, bien que les premières expérimentations armées du "Hound" débutèrent dès 1958, quand différents armements et configurations furent testés. Le Mi-4AV utilisait le système d'armes K-4V. Un râtelier accommodant trois pylônes BDZ-57KRV était attaché de chaque côté du fuselage. Cette structure était à l'origine fixée avec des boulons explosifs, mais cette solution ne fut pas retenue en unité. La panoplie d'armements disponible était la suivante :

Mi-4AV Mi-4A Entretien du moteur Chvetsov ACh-82V d'un Mi-4A du 226.OSAP. © L.Khandurin.

Maintenance operations on the Shvetsov ASh-82V engine of a Mi-4A from the 226.OSAP. © L.Khandurin.
- 6 paniers lance-roquettes UB-16-57UMV
  (16 roquettes S-5M de 57 mm chacun)
- 6 bombes de 100 kg
- 4 bombes de 250 kg
- 2 conteneurs de napalm ZB-500
- des canons ou des mitrailleuses
- une combinaison de ces divers armements

De plus, quatre missiles antichar 9M17M Falanga (AT-2 "Swatter") pouvaient être accrochés à des pylônes additionnels (deux de chaque côté) fixés au-dessus de l'armement standard. Selon les procédures officielles, le pilote-navigateur était responsable du lancement des missiles en utilisant un viseur optique de type 9Ch121; le commandant de bord (pilote) tirait les roquettes non guidées S-5 à l'aide d'un viseur repliable PKV; c'est le technicien de bord qui mettait en oeuvre la mitrailleuse montée en gondole, dans laquelle il prenait place allongé. Ce dernier larguait également les bombes à l'aide d'un viseur OPB-1R situé lui aussi dans la nacelle ventrale. Mais souvent, c'est le pilote-navigateur qui effectuait le bombardement à vue. Ce sont seulement 185 exemplaires du Mi-4A qui furent convertis en versions armées. Sans doute la sous-motorisation de cette machine une fois lourdement armée (l'autonomie passait de 455 à 340 km) et la prochaine entrée en service du Mi-8 furent-ils des facteurs déterminants à cet état de fait. Ces hélicoptères ne sont pas à confondre avec les appareils en service avec d'autres nations comme les Mi-4V tchécoslovaques équipés de quatre pylônes au total et qui pouvaient emporter 16 tubes lance-roquettes RM-130-4 permettant de tirer autant du fusées de 130 mm ou de plus classiques pods UB-16-57.

Mi-4MK Cette vue d'un Mi-4MK photographié à Neuruppin en décembre 1977, permet de distinguer les mâts et antennes principaux de cette version de guerre électronique du "Hound." © USMLM.

Main masts and antennas of the electronic warfare variant of the "Hound" can be observed on the underside view of this Mi-4MK, photographed at Neuruppin in December 1977. © USMLM.
Mi-4MK C'est au début des années soixante que les premiers hélicoptères soviétiques transformés afin de mener à bien des missions de contre-mesures électroniques firent leur apparition. Il s'agissait de Mi-4MK qui emportaient une suite électronique baptisée "Mayak-3" (balise) - d'où leur désignation MK. Ils étaient également appelés Mi-4PP (Postanovschik-Pomekh, Brouilleur).

Le Mi-4GR (1963) était équipé d'un complexe d'écoute et de relais radio Grebechok-3 (Crête de coq). Ce type d'appareil fut probablement déployé en un très petit nombre d'exemplaires si l'on en juge par la faible quantité de Mi-8 qui furent par la suite convertis pour mettre en ouvre le Grebechok-5. Contrairement aux Mi-8R et au Mi-10GR qui étaient équipés de radômes repliables, le Mi-4GR avait de plus petites antennes sous le nez et l'arrière du fuselage.

Le Mi-4TARK (Televizionniy Aviatsionniy Razvedyvatel'niy Kompleks ou Complexe de reconnaissance aérienne par télévision) était une variante de réglage d'artillerie et de reconnaissance développée en 1963-64.

Mi-4VKP Mi-4MK Les premiers postes de commandement volants soviétiques opérationnels sont également entrés en scène au début des années soixante. Les Mi-4KK (aussi désignés Mi-4VKP - Vozdouchniy Kommandniy Pounkt ou poste de commandement aérporté) étaient des postes de commandement mobiles qui n'étaient opérationnels qu'une fois posés au sol. Outre la présence d'antennes supplémentaires sur le fuselage, ces machines se distinguaient par des mâts d'antennes destinés à une utilisation terrestre, attachés sur le flanc droit du fuselage. D'autre part, il n'y avait pas de gondole ventrale (> Photo).

Les Mi-4KU (Mi-4VzPU - Vozdouchniy Pounkt Oupravleniya ou Poste de contrôle aérien) étaient quant à eux des postes de commandement volants destinés au contrôle des unités aériennes supportant les forces terrestres. Le système POuNAV "Kengourou" équipait cette dernière variante dépourvue de gondole ventrale.

Enfin, le Mi-4S (Salon) - cette version était-elle munie de hublots rectangulaires ? - jouissait d'un intérieur de type VIP pour six personnes et d'une suite de communications plus élaborée. Cette modification du "Hound" était utilisée pour le déplacement des officiers supérieurs. Trois appareils de ce type auraient été basés à Sperenberg au milieu des années 60 (1).


 Mi-4 PHOTO PAGE 
notes

(1) Un témoin détaille la composition du troisième escadron du 226.OSAP entre 1963 et 1965 comme suit :

1-   B/N 26 (c/n 09127)
2-   B/N 27 (c/n 0504)
3-   B/N 28 (c/n 1686) Salon - équipé de sièges
4-   B/N 29 (c/n 0987)
5-   B/N 30 (c/n 0314)
6-   B/N 31
7-   B/N 32
8-   B/N 33
9-   B/N 34 (c/n 0450)
10- B/N 35
11- B/N 36                     système "Rym-B"
12- B/N 37 (c/n 0281)   système "Rym-B"
13- B/N 38 (c/n 18153) système "Kengourou"
14- B/N 39 (c/n 20153) système "Kengourou"
15- B/N 40                    Salon
16- B/N 01                    Salon

Les appareils pour lesquels ne figurent aucunes remarques sont supposés être des Mi-4A.
Les Mi-4 n°36 et 37 auraient été équipés du système "Rym-B" inconnu. On ne distingue rien de particulier sur la photo du n°36 > ici.
Les b/n 38 et 39 équipés du système "Kengourou" étaient sans doute deux machines différentes, à savoir un Mi-4KK et un Mi-4KU.
On remarquera la présence de 3 machines dites "Salon." Le témoin a ajouté la mention "équipé de sièges" pour le n°28. Peut-être s'agissait-il d'un Mi-4A ordinaire aménagé avec des sièges normaux plutôt que des banquettes. Cela était peut-être le cas pour les deux autres, à moins qu'il ne se soit agi de modèles dédiés à hublots rectangulaire - on notera le n°01 qui se distinguait des autres par son code hors séquence.


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